Domaine TRICOT Vincent *
Présentation seulement
11 Rue des Percédes
63670 ORCET
tel: 04.73.77.70.67
email: tricotvincent@hotmail.com
Type : Agriculture biologique
Organisme : 0
PRESENTATION
Vincent est originaire de la région d’Anjou, ses parents commerçants habitaient à côté du village de Savennières. À vingt ans, il fait les vendanges dans le Beaujolais chez des amis de la famille. Le métier de la vigne lui plaît instantanément et il s’improvise ouvrier à la tâche. Il intègre un BTS viti-oeno en alternance et travaille chez Guy Cotton dont le frère, Patrick, lui fait découvrir les vins sans soufre. Alors qu’il suit une formation de caviste, il se laisse séduire par la démarche et le goût des vins de Marcel Lapierre.Il rencontre Marie et tous les deux mettent le cap sur le Chili, où ils ont l’occasion de faire du vin blanc et de se frotter à d’autres méthodes de travail. Ils sont surpris de la cohabitation entre des productions très industrialisées et d’autres traditionnelles. Sur le domaine où ils travaillent, il y a encore des chevaux. Pour être refroidi, le vin passe dans des canalisations plongées dans l’eau de la rivière. On assèche à la sciure de bois, on réchauffe le vin avec des braises.
À son retour, des images plein la tête, Vincent intègre un domaine de 120 hectares, situé dans les Costières-de-Nîmes. Il y oeuvre sous les directives d’oenologues qui lui imposent une extraction à outrance. Au bout d’un an, lassé, il saisit l’opportunité de reprendre un domaine en Auvergne, en agriculture biologique depuis 1971. On peut y vinifier sans levurage, puisqu’il produit des raisins sains. L’ancien propriétaire, Claude Prugnard, a essayé une seule fois un désherbant. À la vue du résultat il s’en est voulu et n’a plus jamais recommencé. Vincent effectue un stage d’installation, ce qui assure une transmission en douceur.
Le couple achète le domaine en 2003. L’encépagement est en majorité du gamay d’Auvergne, différent de celui du Beaujolais, non pas sur le goût mais la grappe plus aérée permet une maturation plus longue et les moûts sont plus acides. Vincent travaille la vigne à l’aide d’un chenillard : cet engin passe partout et ne tasse pas les sols. Les vendanges sont manuelles, en caisses. Pas de levurage en cave, la fermentation est dans la plupart des cas une macération carbonique en anaérobie ; parfois, certaines cuves nécessitent des pigeages. L’élevage long se fait en fût ou en foudre ; les cuvées dont l’élevage est plus court passent en cuve.
Dès le départ, Vincent élabore certaines cuvées sans soufre. Pour les autres, il limite l’apport, par exemple le pinot noir est soufré très légèrement sur la moitié de la vendange pour éviter la casse en bouteille. Très méticuleux dans son travail, il considère le soufre « comme un outil de dernière minute en cas de problème, mais je préfère ne pas du tout en utiliser ». Par souci de continuité, il présente chaque année ses vins à l’agrément AOC. En 2007, tous ses vins sont refusés. Il décide de ne pas les représenter et dès lors, il les sort en Vin de table de France.Travailler dans une aire d’appellation qui n’a pas le vent en poupe nécessite de toujours contrôler ses coûts au plus juste. La vente directe est privilégiée, avec l’ouverture d’un caveau ; les déplacements professionnels sont limités. Sans véritable concurrence locale, la clientèle des alentours et les touristes de passage absorbent une grande partie de la production, qui s’élève à 15 000-20 000 bouteilles.