GUIDE DES TERROIRS REGIONAUX
HISTORIQUE DE LA REGION JURA
Les documents écrits révèlent la présence du vignoble jurassien depuis le Xième siècle. En réalité, son origine est bien plus ancienne, sans doute dès le III ième siècle de notre ère. Au XIIIième siècle, les vins d’Arbois, aumême titre que ceux de Beaune, Bordeaux ou Epernay, sont cités parmi les plus prestigieux. Avant la crise du phylloxéra, le vignoble du Jura s’étendait sur 20 000 hectares et comptait plus de 40 cépages. Si la crise limita leur quantité, les 1850 hectares actuels n’ont rien à leur envier en qualité .
Ils sont répartis sur 4 appellations d’Origine Contrôlée géographiquement : Arbois, Côtes du Jura, L’Etoile, et Château-Chalon.
Terre de tradition, ou le travail est une valeur inaliénable, le Jura a su former des générations de vignerons. Transmises de pères en fils, ou enseignées dans les meilleurs établissements professionnels, les techniques de vinification, d’encépagement, d’élevage des meilleurs crus, restent la qualité intrinsèque d’un vignoble ou les personnalités sont fortes et ou chacun est fier de présenter le meilleur de ses vignes, donc de lui-même.
Le jura fut hitoriquement une terre de pratiques communautaires et d’innovations sociales. Victor Considérant de Salins les Bains, disciple de Fourier, vulgarisa les idées de son maître. En 1906, la Coopérative Fruitière Vinicole d’Arbois fut ainsi la première du genre en France. Suivie de Voiteur, Poligny, et Le Vernois.
Le vignoble du Jura est l'un des plus vieux de France. Les travaux des archéologues ont établi que la présence de la vigne remontre au moins à 5000 ans. Le premier personnage à parler des vins du Jura fut le consul romain Pline le Jeune (62-144 après J.C.). C'est d'ailleurs sous l'impulsion des romains que le vignoble prendra son essor. Arbois, Château-Chalon, l'Etoile seront citées pour leurs qualités dès le premier millénaire.
C'est le roi Philippe le Bel qui introduira ces vins à la cour de France. Il sera le préféré d'Henri IV comme de François Ier. Cette passion l'amènera à couvrir de ceps jurassiens le château de Fontainebleau. Les poètres Rabelais, Rousseau, et plus près de nous Vian et Brel boiront ou chanteront les vins du Jura. Ce vignoble portera aussi en son sein des personnages de premier ordre comme Alexis Millardet (inventeur de la bouteille bordelaise), l'inégalable Pasteur (père de l'oenologie).
Le vignoble du Jura atteindra son apogée à la fin du 19ème siècle avec 20 000 hectares. Le phylloxéra, les guerres, les conjonctures difficiles l'affecteront beaucoup. Avec beaucoup de courage, les vignerons jurassiens ont redonné à la vigne la place au firmament qui est la sienne.
PASTEUR, enfant du Bon Pays, et Père de l’œnologie moderne est né à Dole en 1822 . Pasteur passa son enfance à Arbois, ou il revint chaque année, dans la maison familiale du bord de la Cuisance.Devenu le savant que l’on connaît, il étudia l’origine des fermentations. Aux défenseurs de la génération spontanée, il oppose sa théorie sur l’action des levures grâce notamment à ses expériences pratiquées dans sa vigne de Rosières, à Arbois. Il publie en 1866, ses Etudes sur le vin et les fermentations.
Malgré les difficultés de tous ordres auxquelles durent faire face les vignerons de la région, ces derniers constituèrent en date du 14 mai 1933, le Syndicat des Producteurs de Château-Chalon. C’est alors que, soucieux d’appliquer une politique de relatif à Château-Chalon, en date du 31 mai 1936.
Afin que soient requises au maximum toutes les conditions assurant à ce vin de haute classe, qualité et finesse, les vignerons producteurs adhérents du syndicat ont compris la nécessité de faire procéder chaque année, avant la récolte, à un contrôle officiel et sévère du vignoble en production.Dès 1952, une commission a été constituée sous la haute autorité de l’Institut National des Appellations Contrôlées, avec le concours de la Direction Départementale de l’Agriculture, du Laboratoire Départemental d’Analyses Agricoles de Poligny, de la Direction de la Concurrence, ce la Consommation et de la Répression des Fraudes, de la Direction Départementale des Douanes, du négoce et de la profession.
Aussitôt achevé la récolte des cépages autres que le savagnin, cette commission a pour tâche de visiter les vignes susceptibles de bénéficier de l’appellation noble « Château-Chalon ».Dans chaque parcelle, elle procède aux contrôles suivants :
Constat de la présence exclusive du cépage savagnin
Evaluation de l’état sanitaire de la vendange
Octroi du bénéfice de ladite appellation si le degré minimum de 12°C est largement atteint
Arrêt de la date d’ouverture ou « ban des vendanges » si toutes les conditions sont requises
Prononciation parfois du déclassement total ou partiel
Arrêt des sanctions individuelles si nécessaire.
Si les vignerons se plient de bonne grâce à ces mesures souvent sévères, c’est bien qu’ils comprennent la nécessité. Ils la comprennent si bien qu’en 1997 ils ont décidé de compléter ce contrôle à la récolte par une dégustation d’agrément en fin d’élevage, avant la mise en bouteilles.Ce vin est mis dans des bouteilles spéciales, dites « clavelin », timbrées du sceau portant le nom de Château-Chalon. Elles étaient fabriquées à la main à la verrerie de la Vieille Loye qui, depuis une concession de Marguerite de Bourgogne, en 1506, en avait le privilège. Aujourd’hui, ces bouteilles sont fabriquées mécaniquement avec le cachet marqué Château-Chalon produit dans le moule. Cette bouteille est unique par sa contenance ( 62cl ) dans la Communauté Européenne. L’autorisation par dérogation a été donnée par le Parlement Européen, car ce volume est le résultat d’un litre aorès six années de vieillissement en fût sans ouillage.
Depuis un temps immémorial, la vigne est couvre la majeure partie des coteaux de la région de Voiteur, dont les vins de haute qualité étaient connus et appréciés des Romains ( d’après Pline le Jeune et Martial ) au point qu’un édit de l’empereur Probus, en l’an 280, ordonna que l’on plantât beaucoup de vignes sur les collines favorables de Séquanie ( ancienne Franche-Comté )
L’histoire du vignoble et du vin de Château-Chalon, appelé autrefois vin de gelée ou vin de garde, est indissociable de celle de l’abbaye. L’acte le plus ancien relatif à l’abbaye est un diplôme du roi Lothaire de l’an 869. Les abbesses devaient prouver 16 quartiers de noblesse pour être admises et cela explique le rayonnement qu’eut le vin de Château-Chalon dans les familles nobles de toute l’Europe.
Ce vin si cher aux abbesses, le fut aussi aux rois et aux empereurs : HenriIV n’en but-il pas deux bouteilles en signant son traité avec le duc de Mayenne. Le vin de garde de Château-Chalon ne trôna-t-il pas, certains jours, en face du Tsar Nicolas II !. Le reine Juliana de Hollande n’en a-t-elle pas dégusté à l’occasion de son couronnement.
Cet élixir fameux, que le temps n’altère pas, eut toutefois un passé tumultueux. La révolution française dispersa le vignoble abbatial puis les maladies de la vigne-le mildiou, l’oidium, et enfin le phylloxéra- eurent raison de ceps centenaires qu’il fallut renouveler.
Dans un passé plus récent, les guerres et l’exde rural ont achevé de mettre à bas ce vignoble de prestige qui n’a du sa survie qu’à une obstination de ses vignerons et à leur volonté de voir leur appellation reconnue en 1936. Dans les années 70, deux facteurs sont venus conforter le travail des vignerons. D’une part le remembrement et l’aménagement foncier ont permis de remettre en valeur le vignoble. D’autre part, les progrès œnologiques ont permis aux vignerons de maintenir ce grand cru parmi l’élite des vins français.
Le vignoble du Jura est l'un des plus vieux de France. Les travaux des archéologues ont établi que la présence de la vigne remontre au moins à 5000 ans. Le premier personnage à parler des vins du Jura fut le consul romain Pline le Jeune (62-144 après J.C.). C'est d'ailleurs sous l'impulsion des romains que le vignoble prendra son essor. Arbois, Château-Chalon, l'Etoile seront citées pour leurs qualités dès le premier millénaire. C'est le roi Philippe le Bel qui introduira ces vins à la cour de France. Il sera le préféré d'Henri IV comme de François Ier. Cette passion l'amènera à couvrir de ceps jurassiens le château de Fontainebleau. Les poères Rabelais, Rousseau, et plus près de nous Vian et Brel boiront ou chanteront les vins du Jura. Ce vignoble portera aussi en son sein des personnages de premier ordre comme Alexis Millardet (inventeur de la bouteille bordelaise), l'inégalable Pasteur (père de l'oenologie).