PARLER DU VIN

ANTHOLOGIE

LE VIN A TRAVERS LES AGES

On a retrouvé des pépins de raisins dans des grottes préhistoriques. Mais ce sont sans doute les Mésopotamiens et les Égyptiens qui furent les premiers à produire du vin par fermentation du raisin. En 3000 av. J.-C. la vinification était un art reconnu en Égypte. Les rois cultivaient deux catégories de vignes, l’une pour le vin à usage domestique et l’autre pour le vin réservé aux cérémonies funèbres. La consommation du vin est également mentionnée dans les légendes chinoises de la même période. Pour les Grecs, le vin était un don de leur dieu Dionysos. Mais c’est grâce aux Égyptiens que l’art de la vinification a pu se répandre dans les régions méditerranéennes et notamment dans le sud de l’Italie. Les vertus médicinales et antiseptiques du vin étaient reconnues dans l’Antiquité. On a même retrouvé sur un papyrus égyptien une ordonnance médicale à base de vin. Il n’y a pas si longtemps, on utilisait encore le vin pour désinfecter les plaies et cette pratique remontait au temps d’Homère. Hippocrate en prescrivait, lui aussi, à des fins diurétiques et antipyrétiques.

Les romains, héritiers d'une longue histoire :
Ils firent connaître le vin au fil de leurs conquêtes. À l’instar des Grecs, ils produisaient des vins rouges, blancs et ambrés. Le vin était parfois chauffé dans des fumoirs pour en faire un vin doux et liquoreux ; cette pratique conférait également au vin un arôme fumé.Vers l’an 600 avant Jésus-Christ, les Grecs, qui avaient établi une colonie à Marseille, enseignèrent aux Gaulois l’art de fabriquer le vin. Sous la domination romaine, Bordeaux, la Vallée du Rhône et la Péninsule Ibérique devinrent, elles aussi, des régions viticoles de renom.En l’an 92 de notre ère, l’empereur Domitien, effrayé par la concurrence que le vin imposait aux autres cultures, donna l’ordre d’arracher la moitié de la vigne gauloise. À la levée de ces restrictions, en 280 avant Jésus-Christ, des régions, telles que la Bourgogne et l’Alsace, se mirent à produire du vin.Au Moyen Âge, chaque monastère cultivait sa propre vigne pour les nécessités du service divin comme pour celui de la table. On servait le vin lors des banquets, mélangé avec du miel et des épices pour tempérer son âpreté juvénile. Il arrivait également que l’on y incorpore des herbes, des épices (y compris du piment) et des sécrétions animales pour élaborer des remèdes. De nos jours encore, certains des plus grands vins français, notamment en Bourgogne, sont toujours cultivés autours d’anciens monastères.

La réputation des vins français :
Elle fut par ses exportations vers l’Angleterre, l’Écosse, la Scandinavie et le Moyen-Orient .Le vin était alors stocké en tonneaux de toutes tailles jusqu’au XVIIIe siècle où la bouteille de vin apparut sous la forme que nous lui connaissons.Au lendemain de la Révolution Française, les vignobles qui avaient appartenu à la noblesse et au clergé furent morcelés et alloués à de petits propriétaires.Au XIXe siècle, des vignes furent plantées en Afrique du Sud, en Australie et en Amérique. En 1867, le phylloxéra manqua décimer les vignobles européens. Grâce à la greffe de plants sur des porte-greffe importés d’Amérique et résistant à la maladie, les vignobles purent être progressivement reconstitués.Jusqu’au XXe siècle, les hôpitaux et les médecins avaient recours au vin pour remédier à toutes sortes d’affections. On prescrivait le vin blanc à des fins diurétiques, le bourgogne rouge pour traiter la dyspepsie, le bordeaux rouge contre les troubles digestifs et le champagne contre la nausée et le coryza. Aujourd’hui encore, le vin entre dans la composition de nombreux médicaments.

Au cours de ces dernières décennies :
Des études scientifiques ont mesuré les qualités prophylactiques du vin. Une étude menée en 1940 a montré que le vin contenait des vitamines A, B et C ainsi que 13 minéraux essentiels au métabolisme de base. En 1970, un professeur de l’Université de Bordeaux formulait une hypothèse selon laquelle le vin protégeait le système cardio-vasculaire. Cette théorie fut confirmée en 1982 par une étude effectuée sur des lapins. Une étude internationale menée peu de temps après par l’Organisation Mondiale de la Santé a permis d’établir un classement des pays occidentaux industrialisés en fonction du taux de décès par cardiopathie ; il est ainsi apparu que le taux le plus bas était enregistré par la France, en dépit de ces habitudes typiquement hexagonales mêlant le tabac, la nourriture riche en graisse et une certaine répugnance à l’exercice physique. Seuls les Japonais, avec leur régime hypolipidique constitué de riz et de poisson, affichait un meilleur score.

Edward Dolnick, journaliste américain, fut le premier à parler du French Paradox dans un article publié en 1990 par le magazine Health. Le docteur français Jacques Richard affirmait dans cet article qu’il fallait voir dans le vin l’origine de la résistance aux maladies cardiaques de ses compatriotes. Un an plus tard, 20 millions d’Américains suivaient un reportage de 60 minutes consacré à ce sujet.

De telles découvertes sur les bienfaits du vin ont entraîné, de par le monde, un regain d’intérêt pour l’antique breuvage. Entre 1949 et 1998, le nombre des pays producteurs de vin a fait un bond significatif, passant de 40 à 74, alors que la production de vin a augmenté de près de quatre-vingt-cinq pour cent. Ceux qui consomment du vin pour leur bien et pour leur plaisir sont aujourd’hui plus nombreux que jamais.

 

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